Transformation d’une maison d’habitation unifamiliale en milieu semi-urbain.

Le projet consiste à réorganiser les circulations internes et à ouvrir d’avantage les pièces de vie sur l’extérieur. Le projet propose une réorganisation des espaces intérieurs, la création d’un nouveau rapport de l’habitation à son jardin et une requalification des volumes extérieurs.

Contexte et réponse architecturale

Une imposante bâtisse du début du siècle présentant 2 visages : une façade à rue aux matériaux nobles et à la symétrie harmonieuse et une façade arrière pauvre et déstructurée.

L’organisation intérieure s’articule de part et d’autre d’un large vestibule central qui divise la maison en deux  parties et sépare les pièces de vie.   Celles-ci sont positionnées en partie arrière de l’habitation, côté jardin mais  physiquement éloignées de celui-ci.  Bien qu’orientée sud, la façade arrière présente très peu d’ouvertures sur  l’extérieur et ne permet pas à l’habitation de profiter des apports solaires et des vues vers le jardin.

Le projet propose une réorganisation des espaces intérieurs, la création d’un nouveau rapport de l’habitation à son jardin et une requalification des volumes extérieurs.

De nombreux murs intérieurs sont supprimés pour connecter les espaces dans une configuration plus fluide.   Dans le living, une double hauteur permet de créer une relation jusqu’alors inexistante entre le rez et l’étage,  générant une dynamique de vie nouvelle.  La cuisine est mise en scène et s’étire le long de la façade arrière ;  elle devient le noyau central de la vie de famille.

Une baie est ouverte sur toute la largeur de l’habitation qui s’offre enfin au jardin.  Une terrasse prolongeant  les pièces de vie à l’extérieur et le profilage du terrain permettent d’assoir le bâtiment dans le site.

Les maçonneries existantes sont isolées et reçoivent une nouvelle peau.  Un bardage en métal déployé  cuivré gomme les diverses interventions passées et présentes et devient élément unifiant, générant une  cohérence à l’ensemble de l’habitation transfigurée dans une nouvelle expression.  Par sa dynamique  horizontale, cette intervention instaure un dialogue neuf entre le jardin et le bâtiment en requalifiant l’échelle  de ce dernier qui reprend contact avec sol.

Tel un moucharabieh, les panneaux de bardage passent devant les baies de l’étage.  Au droit des ouvertures  de la salle de bain, leur pose est inversée de sorte que les ondulations métalliques permettent aux rayons solaires de pénétrer les pièces et préservent des regards indiscrets depuis le jardin.

Verre coloré, parement bois, panneaux fibro-ciment anthracite, béton lissé complètent la gamme des  matériaux mis en œuvre dont les teintes et les textures se complètent, se répondent à travers une  composition graphique sobre et structurée qui joue des ombres et de la lumière.

Marché : privé

Statut : réalisation 2010

Situation : Liège

Association : JY Naimi (au sein de l’Atelier d’architecture DMN)

Responsable projet : Salée Jean-François

Stabilité : M. Cornet

Crédit photo : © Alain Janssens

Publication : 2012 / Buitengewoon Belgisch Bouwen – Puur Architectuur